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dimanche 17 mars 2013

Vidéos intéressantes sur la pédagogie Montessori et l'éducation

Je recherchais des vidéos sur la pédagogie Montessori car certaines vidéos valent mieux qu'un long discours.
J'ai été surprise du nombre de vidéo sur You Tube traitant du sujet.







La pédagogie Montessori encourage la pensée divergente, le travail en groupe, le multi-niveau, l'absence de note, le travail en autonomie, se base sur  les multiples intelligences ( c'est-à-dire que l'éducatrice n'aborde pas l'enfant seulement  d'un point de vue logico-mathématiques mais aussi en utilisant les arts, le sport, la nature, les passions de l'enfant pour qu'il comprenne la notion abordée). Les enfants apprennent tous de manières différentes et en utilisant différents sens (certains sont visuels, d'autres ont besoin de toucher.).






Pour le fun, à l' américaine:

La fessée


Je suis choquée de lire ou d'entendre les français parler des fessées. A croire qu'il n'existe que cette solution pour poser des limites et que si jamais vous ne pratiquez pas cette façon de faire votre enfant va devenir un enfant roi. 

C'est le seul pays, où fréquemment,  je vois un parent taper un enfant en public, dans un magasin ou dans la rue. Cela ne m' est jamais arrivée en Belgique, à Singapour ou aux Etats-Unis. (Non pas que la fessées ne soit pas du tout pratiquer mais pas de manière ostentatoire.)

Toutes les études le montrent, les châtiments corporels, gifles, claques, tapes, coups de ceintures… et fessées ! rendent les enfants sournois, menteurs, agressifs, entament leur confiance en soi et favorisent l’échec scolaire.

La fessée ou pire ne sont pas des outils pédagogiques. L'humiliation, faire mal, la force non plus. Alors avant et après chaque situation conflictuelle. Il est très important de réfléchir, de se remettre en question, d'envisager les autres possibilités et dites vous toujours que :
  • Les maîtresses n'utilisent pas les châtiments corporels et arrive à se faire obéir d'une trentaine d'enfants.
  • Les limites sont très importantes mais qu'il y a plein de façon de les poser, différentes selon l'age de l'enfant.
  • Tout le monde connait un adulte qui n'a pas reçu de fessée et qui est une personne respectueuse et accomplie.
Souvent lorsque je n'ai plus d'idée sur le manière de procéder avec un enfant, je demande aux autres éducatrices de "brainstormer". J'explique la situation précise et de manière objective et nous lançons toutes les idées, même les plus saugrenues, qui pourraient aider à résoudre le problème. Je suis très souvent surprise du nombre de solutions possibles.







samedi 15 décembre 2012

Une fenêtre sur ma classe


Je passe un temps dingue dans cette classe et heureusement j'aime mon travail et mes loulous. Je me suis vraiment attachée à eux. C'est magique de les voir grandir, s'épanouir. Je m’énerve encore souvent lorsqu'ils se battent ou font le bazar mais je suis vraiment touchée lorsqu'un est en difficulté. 

Hier, c'était le spectacle de musique et c'était bien, vraiment bien.

Alors, pour vous faire entrer un peu dans mon univers, voici quelques projets réalisés avec les enfants de la classe: 


Nous avons accueilli Oscar le squelette dans notre classe et il a eu un succès dingue. Les plus jeunes ont découpé un mini oscar ( photo) et les plus vieux l'ont dessiné.


Ce travail a suivi une des leçons de Maria Montessori sur l'apparition de l'être humain. 
Nous l'avons trouvé tellement chouette que nous l'avons accroché dans le couloir.


:
Miro



Ce sont les casiers des enfants. J'aime bien le systéme que nous avons mis en place. Un casier par enfant avec un trousse, un unfinished folder, leurs livres pour leur études et leurs trésors. Les classeurs blancs sont pour les travaux finis. Il y a une boite avec leur farde (comme disent les belges)/ pochette de lecture. Dans chaque farde, il y a un petit papier où ils écrivent les livres qu'ils ont lu.

Nous avons aussi un casier par professeur, ils y mettent leur travaux finis et nous les corrigeons lorsque nous avons le temps.

Notre classe contrairement au système traditionnel est une ruche, puisque les enfants travaillent sur des projets différents, qu'ils sont libres de bouger, de travailler à table ou sur un tapis, d'entreprendre des projets seuls, d'aller aux toilettes, ou manger leur snack. Ca bouge, gigotte, apprend, réfléchit et aussi souvent oublie que l'on doit chuchoter mais aucun système n'est parfait.

La classe d'Elisa


Quelques photos pour vous mettre l'eau à la bouche:







Si mon chemin n'avait pas croisé celui du travail de Maria Montessori, la crèche d'Elisa aurait ressemblé à toutes les crèches:





Que je suis heureuse d'avoir fait l'effort de m'interessée à autre chose. La différence saute aux yeux!
Pas de plastique, pas de couleur criarde, pas de barrière, pas de jeux pour occuper les loustics mais faire pour de vrai, du bois, des tables, des chaises, des chevalets, pleins de vie pratique et je ne vous parle même pas de la manière dont on parle à Elisa, dont on lui explique les choses.
Que je suis heureuse d'avoir fait l'effort de comprendre pourquoi il existe tant de différences.
Maria Montessori était une scientifique et elle a commencé sa première classe comme toutes les classes de son époque mais à chaque fois qu'elle observait un comportement différent, intriguant, elle ne s'insurgeait pas mais en était surprise et s’interrogeait sur sa bonne pratique.Par exemple, elle écrit dans un de ses livres, qu'une fois la maîtresse était en retard, les enfants étaient rentrés dans la classe et avait pris le matériel qui était enfermé dans une grande armoire et les enfants s'étaient mis au travail. Plutôt que de les disputer, elle se dit que les enfants savaient ce qui les intéressaient et que si le travail était mis à leur hauteur, toujours à la même place, ils pourraient devenir automnome et choisir leur activité. Ils n'avaient pas besoins de l'adulte pour leur dire quoi faire.
Je crois que cette démarche me correspond bien. Que ce soit l'esprit scientifique,l'auto-critique, la recherche de solution, l'écoute, l'OBSERVATION. Je sais que cette pédagogie, et c'est la seule!, a été construite autour de l'enfant et non selon des grands principes/idéaux/ préoccupations d'adulte

samedi 24 novembre 2012

L'observation


C'est un post que j'aurais du écrire depuis longtemps.

Dans la pédagogie montessori, l'observation est primordiale. Elle est plus importante que l'action. 

Qu'est ce que c'est qu'observer?

C'est prendre le temps de regarder son enfant, de s'en émerveiller,
C'est préserver ces instants magiques où le petit de l'homme, aussi petit soit t'il, se centre sur quelque chose.
C'est réfléchir avant d'agir.
C'est être dans l'aide utile.
C'est s'allonger sur le sol et regarder avec lui les mobiles.
C'est s'asseoir sur les marches et regarder ensemble les passants.
C'est lui expliquer quel est le bruit qui a capté son attention.
C'est s'arrêter de marcher lorsqu'il s'étonne de voir quelque chose.
C'est finalement s'émerveiller ensemble du monde qui nous entoure.

Sur le site: LE MONDE DES ENFANTS,
Eve l'écrit avec ses mots:

Ne rien faire et apprendre à regarder. C'est la clé ou le début de toute la pédagogie montessori. C'est aussi le plus beau cadeau que l'on peut faire à son bébé, puis son enfant. Observer son enfant c'est ce qui va nous permettre de le connaître, de savoir ce qui lui est nécessaire, et ainsi, de savoir quelle aide lui apporter. C'est aussi le respecter et le laisser se construire selon son plan de développement. C'est aussi lui offrir de l'espace et de la liberté pour agir.
Je remarque l'importance de cette observation avec Émy de manière très prononcée. Elle est très autonome. Posée au sol, elle va à sa guise et explore tout ce qui s'offre à elle, s'entraîne au quatre pattes... si je suis là et que je l'observe, elle est contente, me lance parfois des regards réjouis et satisfaits puis reprend son activité. Si je suis un peu plus loin et affairée, l'esprit occupé, lui jetant de temps à autre un coup d'œil, c'est différent. Elle râle plus rapidement, s'énerve et m'appelle pour que je la prenne dans les bras.

L'enfant a besoin de notre regard. Il le soutient dans son activité et l'encourage à la prolonger, lui donne parfois la petite impulsion qui manquait. L'enfant a besoin de notre attention, et de notre regard porté sur ses activités. Cela lui procure un sentiment d'existence et de plénitude. Cela lui envoie un message positif sur ce qu'il est en train d'accomplir. Il va ainsi développer son estime de soi, accompagné par notre regard bienveillant.
Cette attitude d'observation n'est pas facile, même si elle peut sembler élémentaire. Il faut la cultiver, l'intérioriser. En faire une habitude : toujours observer avant d'agir, respecter l'activité spontanée de l'enfant et chercher à la comprendre. C'est en observant qu'on apprend à observer. C'est en l'observant qu'on découvre son enfant. Et la relation qui se crée entre observant et observé est riche, pleine et vivante. L'enfant a besoin de ce regard et l'adulte a besoin de cette observation.

Alors avant d'interrompre un enfant ou un bébé, nous devons observer ce qu'il est en train de faire, car même minime, toute activité est à respecter. Elle fait partie d'un processus d'auto-construction.
Nous devons aussi préparer le bébé au changement, afin qu'il puisse l'anticiper. Attraper un bébé par derrière alors qu'il est assis en pleine activité et sans le prévenir est un geste qui peut être violent.

vendredi 26 octobre 2012

Le temps


Le temps est une notion très relative, selon la culture, l'âge, etc...

Mais dans notre société occidentale, la plupart des gens courent après le temps. Tout doit être fait en deux temps, trois mouvements.

Lors de mes études d'éducateur spécialisé, les professeurs m'ont appris à prendre le temps de me connaître. Car comment aider les autres si on ne connait pas nos limites, si on n'est pas capable de se rendre compte que l'on est à bout. 

Un exemple qui m'avait frappé et celui de son brossage de dents. Elle nous a raconté qu'elle s'était rendu compte qu'elle crispait tout le haut de son corps pour se brosser les dents alors que cela n'était pas nécessaire. Je me suis rendu compte que je faisais la même chose, pas en me brossant les dents mais en conduisant par exemple. C'est typique, nous n'écoutons pas assez notre corps.

En tant qu'éducatrice montessorienne, j'ai eu l'opportunité d'observer qu'il ne servait à rien de presser les enfants dans leur apprentissage, surtout avant 6 ans. Nous n'avons pas de baguette magique pour les faire marcher plus vite, devenir propre plus vite, lire plus vite. Leur proposer et laisser du temps au temps, le temps de la maturation. Oh, que c'est difficile d'abandonner l'envie du résultat.

Et en tant que maman, Elisa m'a appris le temps du début. Où il n'y a pas d'heure, de jour ou de nuit, de moment à soi et que c'est dur pour nous adultes! Maria Montessori disait quelque chose comme: est ce qu'il y aura un autre être qui vous aimera de cette manière absolue, qu'il a envie de vous voir dès qu'il se réveille et de passer tout son temps avec vous.( Dès que j'ai le livre sous la main, je mettrai la citation exacte.)

Anne me disait:" Trois mois pour nous, qu'est ce que c'est? Mais pour ce nouveau né, c'est si important.''

Alors abandonnez votre to do liste, le ménage, etc....et prenez le temps de vivre l'instant présent.
Bon, je suis quand même contente que ce temps là soit révolu. Ce n'est pas simple de changer, nourrir, bercer, marcher, endormir, chanter, consoler, et recommencer.

Alors si vous êtes dans cette phase, courage, c'est déjà bientôt terminé et ne vous inquiétez pas, lorsqu'il sera ado, ce sera vous qui voudrez passer du temps avec.