samedi 15 décembre 2012

Une fenêtre sur ma classe


Je passe un temps dingue dans cette classe et heureusement j'aime mon travail et mes loulous. Je me suis vraiment attachée à eux. C'est magique de les voir grandir, s'épanouir. Je m’énerve encore souvent lorsqu'ils se battent ou font le bazar mais je suis vraiment touchée lorsqu'un est en difficulté. 

Hier, c'était le spectacle de musique et c'était bien, vraiment bien.

Alors, pour vous faire entrer un peu dans mon univers, voici quelques projets réalisés avec les enfants de la classe: 


Nous avons accueilli Oscar le squelette dans notre classe et il a eu un succès dingue. Les plus jeunes ont découpé un mini oscar ( photo) et les plus vieux l'ont dessiné.


Ce travail a suivi une des leçons de Maria Montessori sur l'apparition de l'être humain. 
Nous l'avons trouvé tellement chouette que nous l'avons accroché dans le couloir.


:
Miro



Ce sont les casiers des enfants. J'aime bien le systéme que nous avons mis en place. Un casier par enfant avec un trousse, un unfinished folder, leurs livres pour leur études et leurs trésors. Les classeurs blancs sont pour les travaux finis. Il y a une boite avec leur farde (comme disent les belges)/ pochette de lecture. Dans chaque farde, il y a un petit papier où ils écrivent les livres qu'ils ont lu.

Nous avons aussi un casier par professeur, ils y mettent leur travaux finis et nous les corrigeons lorsque nous avons le temps.

Notre classe contrairement au système traditionnel est une ruche, puisque les enfants travaillent sur des projets différents, qu'ils sont libres de bouger, de travailler à table ou sur un tapis, d'entreprendre des projets seuls, d'aller aux toilettes, ou manger leur snack. Ca bouge, gigotte, apprend, réfléchit et aussi souvent oublie que l'on doit chuchoter mais aucun système n'est parfait.

La bibliothèque d'Elisa


Je casse souvent les pieds aux gens avec mes livres réels. Ils ne comprennent pas trop pourquoi j'y attache autant d'importance. Ne vous inquiétez pas, Elisa aura droit aussi aux enfants mangés par des sorcières ou abandonnés dans la forêt puisque c'est un passage obligé pour une petite française mais pas avant ses 5 ans. C'est-à dire avant qu'elle ne soit capable de distinguer le vrai du faux. 

Mais alors, il y a quoi dans sa bibliothèque? Elle doit être vide, non? Et, bien non, elle regorge de petits trésors dont la liste ne fait que s'agrandir.
  • Son préféréUn amour de ballon De Komako Sakai :  



  • Elle en a écrit un autre: Ne bouge pas!:


Lorsqu'elle était plus petite:

  • Les livres de Tana Hoban : 










  • Je m’habille de Amélie Graux:



  • Au galop! de Rufus Butler Seder 

Les intemporels
:
  • Emilie de Domitille de Pressensé :


  • Martine de Gilbert Delafaye et Marcel Marlier : 




Des plus récents
  • Collin-maillard chez Balthazar de Marie Hélène Place et Caroline Fontaine-Riquier :













  • Mes premières découvertes Gallimard Jeunesse:









  • A la sieste, tout le monde ! de Yuichi Kasano:











  • Y a t-il des ours en Afrique ? de Satomi Ichikawa :













  • Petit jaune et petit bleu de Leo Lionni:


  • Un vrai papa de René Gouichoux et Thomas Baas:







  • Une ferme d’autrefois de Philippe Dumas:











Bonne lecture!

La classe d'Elisa


Quelques photos pour vous mettre l'eau à la bouche:







Si mon chemin n'avait pas croisé celui du travail de Maria Montessori, la crèche d'Elisa aurait ressemblé à toutes les crèches:





Que je suis heureuse d'avoir fait l'effort de m'interessée à autre chose. La différence saute aux yeux!
Pas de plastique, pas de couleur criarde, pas de barrière, pas de jeux pour occuper les loustics mais faire pour de vrai, du bois, des tables, des chaises, des chevalets, pleins de vie pratique et je ne vous parle même pas de la manière dont on parle à Elisa, dont on lui explique les choses.
Que je suis heureuse d'avoir fait l'effort de comprendre pourquoi il existe tant de différences.
Maria Montessori était une scientifique et elle a commencé sa première classe comme toutes les classes de son époque mais à chaque fois qu'elle observait un comportement différent, intriguant, elle ne s'insurgeait pas mais en était surprise et s’interrogeait sur sa bonne pratique.Par exemple, elle écrit dans un de ses livres, qu'une fois la maîtresse était en retard, les enfants étaient rentrés dans la classe et avait pris le matériel qui était enfermé dans une grande armoire et les enfants s'étaient mis au travail. Plutôt que de les disputer, elle se dit que les enfants savaient ce qui les intéressaient et que si le travail était mis à leur hauteur, toujours à la même place, ils pourraient devenir automnome et choisir leur activité. Ils n'avaient pas besoins de l'adulte pour leur dire quoi faire.
Je crois que cette démarche me correspond bien. Que ce soit l'esprit scientifique,l'auto-critique, la recherche de solution, l'écoute, l'OBSERVATION. Je sais que cette pédagogie, et c'est la seule!, a été construite autour de l'enfant et non selon des grands principes/idéaux/ préoccupations d'adulte

jeudi 13 décembre 2012

Elisa a 14 mois


Elle MARCHE!!!!

Je ne suis pas du genre à presser la demoiselle pour qu'elle fasse tout très vite. Je sais que tout vient à point à qui sait attendre. De plus, je crois que le développement d'un bébé, non handicapé, est en quelque sorte programmé et que je n'ai pas de baguette magique pour lui faire faire les choses plus rapidement. Seulement voilà, tant qu'elle ne marchait pas, elle ne pouvait pas entrer en communauté enfantine. Alors, j'avoue, avoir espérer très très fort qu'Elisa marche. C'est chose faite! 

C'est une petite fille pleine de joie. Elle adore toujours autant passer du temps dehors, ce qui devient de plus en plus compliqué. Elle est toujours aussi fan de chaussures. Elle a été plus que ravie d'aller au magasin pour acheter ses premières chaussures puis d'y retourner pour les bottes et les pantoufles pour l'école. J'ai l'impression que le magasin de chaussure pour elle correspond au magasin Leonidas pour moi. Enfin, ce n'est pas si sûr car elle adore aussi le chocolat et ... les chips. (Je sais que je ne devrais pas lui en donner.)



Comme vous le savez, elle n'a pas de doudou, ni de tétine et ne s'est jamais vraiment attachée à un objet de manière hystérique et bien s'est chose faite. La gardienne a des poupées et lorsqu'elle voyait une poupée, elle ne voulait plus la lâcher. Je lui en ai donc offerte une. Elle ne la quitte plus. Je n'ai pas le droit d'y toucher et elle veut manger et prendre le bain avec. Cela me fait bizarre de la voir agir ainsi. Quand, j'ai vu le prix d'une poupée, je me suis dit, que vraiment, les industriels nous prennent pour des pigeons et que c'est normal que le monde économique aille mal.
Que dire d'autre de la poulette. Elle adore la gardienne et elle ne pleure pas du tout le matin quand je la dépose. Elle est de plus en plus indépendante. Je sais qu'elle aimerait bien être entourée d'autres enfants, de préférence plus grand qui joueraient avec elle.
Elle a bien compris à quoi servait le pot et bien qu'elle ne demande pas à aller dessus, à chaque fois que je la mets, elle fait dedans ou presque.
Gros bisous et au prochain billet!





Porte bébé


Parce que des fois une photo vaut mieux qu'un long discours...

(Image circulant sur facebook)

Voici quelque chose facile à mettre en place. Les portes bébé testés et approuvés chez nous sont: le BB tai de BabyloniaHug of joy et le manduca. Ils ont tous des avantages et des défauts différents selon leur utilisation( si l'on part en randonné ou si l'on va chercher sa baguette.)

Ma futur classe


Un petit aperçu de la classe 6-9 ans dans laquelle je vais travailler:








Le seul soucis de cette classe est qu'il y a 4 pièces. Difficile dès lors d'avoir un oeil sur tous les enfants.

Par contre la cours de récréation fait rêver...



Elisa commence en novembre en communauté enfantine, toddler in english. J'ai hâte...

dimanche 25 novembre 2012

Période de perturbations


Je viens de relire le blog et notre famille à l'air si heureuse. 
J'ai beaucoup aimé mes vacances prolongées en Asie. Même si le début avec Elisa n'a pas été si facile, j'ai toujours essayé de profiter de chaque moment avec elle. Même si l'éloignement de nos familles et de nos amis nous pesait, j'ai profité de chaque nouvelle rencontre et découverte. Et j'ai eu raison...car il est si facile de tout ballayer d'un revers de main. 

Pour moi, le mariage, c'est faire la promesse de continuer, malgré les difficultés que la vie nous présentera, à travailler ensemble dans la même direction. Cette promesse, je te l'ai faite et je tiens mes promesses. Nous avons construit tellement de choses ensemble. Je t'avais accordé ma pleine confiance. Je t'ai donné la moitié de mon coeur. Elisa, ce petit d'Homme que nous avons décidé d'avoir ensemble, en pleine conscience, a certainement fait la même chose. 

Tu as décidé de prendre de la distance, que ce chemin construit ensemble n'était plus ton chemin. De mon côté, j'ai décidé de regarder le verre à moitié plein et d'apprécier la chance que j'ai d'avoir une fille, un nouveau travail prenant mais génial, une maison. Je ne sais pas si je serais capable de gérer tout, toute seule, mais il va bien falloir essayer. Sache cependant, que ce n'est pas si facile, sans toi à côté. J'ai l'impression que quelque chose manque.

samedi 24 novembre 2012

Verrine à la mangue






Voici une recette délicieuse trouvée dans le magazine "Ma cuisine végétarienne".

Il vous faut:
Une mangue, un citron, du lait de coco et de la menthe.


Couper la moitié de la mangue en morceaux et les disposer au fond de verrines.
Mixer le reste de la mangue et les autres ingrédients.
Verser la crème obtenue sur les morceaux de mangue.
Mettre au frigo.


Régaler vous bien!

Elisa a 10 mois


Cela fait longtemps que je n'ai pas fait le point. Qu'est ce que tu deviens?
Tu avances à toute vitesse sur tes fesses et tu adores marcher en tenant mes mains. 
Tu jettes ta nourriture par terre mais tu manges celle des canards que tu es supposée jeter. 
Tu fais coucou et tu applaudis. Tu adores la musique et tu danses dès que tu en entends.




Tu dis papa, ca (chat), cien (chien) et maman.
Tu as maintenant peur des étrangers.

Tu as été toute chamboulée par tous ses changements/ déménagements. Tu mérites bien une chambre rien qu'à toi pour te poser. Malheureusement à la vitesse où cela avance ce ne sera pas avant 2 ou 3 semaines.

L'observation


C'est un post que j'aurais du écrire depuis longtemps.

Dans la pédagogie montessori, l'observation est primordiale. Elle est plus importante que l'action. 

Qu'est ce que c'est qu'observer?

C'est prendre le temps de regarder son enfant, de s'en émerveiller,
C'est préserver ces instants magiques où le petit de l'homme, aussi petit soit t'il, se centre sur quelque chose.
C'est réfléchir avant d'agir.
C'est être dans l'aide utile.
C'est s'allonger sur le sol et regarder avec lui les mobiles.
C'est s'asseoir sur les marches et regarder ensemble les passants.
C'est lui expliquer quel est le bruit qui a capté son attention.
C'est s'arrêter de marcher lorsqu'il s'étonne de voir quelque chose.
C'est finalement s'émerveiller ensemble du monde qui nous entoure.

Sur le site: LE MONDE DES ENFANTS,
Eve l'écrit avec ses mots:

Ne rien faire et apprendre à regarder. C'est la clé ou le début de toute la pédagogie montessori. C'est aussi le plus beau cadeau que l'on peut faire à son bébé, puis son enfant. Observer son enfant c'est ce qui va nous permettre de le connaître, de savoir ce qui lui est nécessaire, et ainsi, de savoir quelle aide lui apporter. C'est aussi le respecter et le laisser se construire selon son plan de développement. C'est aussi lui offrir de l'espace et de la liberté pour agir.
Je remarque l'importance de cette observation avec Émy de manière très prononcée. Elle est très autonome. Posée au sol, elle va à sa guise et explore tout ce qui s'offre à elle, s'entraîne au quatre pattes... si je suis là et que je l'observe, elle est contente, me lance parfois des regards réjouis et satisfaits puis reprend son activité. Si je suis un peu plus loin et affairée, l'esprit occupé, lui jetant de temps à autre un coup d'œil, c'est différent. Elle râle plus rapidement, s'énerve et m'appelle pour que je la prenne dans les bras.

L'enfant a besoin de notre regard. Il le soutient dans son activité et l'encourage à la prolonger, lui donne parfois la petite impulsion qui manquait. L'enfant a besoin de notre attention, et de notre regard porté sur ses activités. Cela lui procure un sentiment d'existence et de plénitude. Cela lui envoie un message positif sur ce qu'il est en train d'accomplir. Il va ainsi développer son estime de soi, accompagné par notre regard bienveillant.
Cette attitude d'observation n'est pas facile, même si elle peut sembler élémentaire. Il faut la cultiver, l'intérioriser. En faire une habitude : toujours observer avant d'agir, respecter l'activité spontanée de l'enfant et chercher à la comprendre. C'est en observant qu'on apprend à observer. C'est en l'observant qu'on découvre son enfant. Et la relation qui se crée entre observant et observé est riche, pleine et vivante. L'enfant a besoin de ce regard et l'adulte a besoin de cette observation.

Alors avant d'interrompre un enfant ou un bébé, nous devons observer ce qu'il est en train de faire, car même minime, toute activité est à respecter. Elle fait partie d'un processus d'auto-construction.
Nous devons aussi préparer le bébé au changement, afin qu'il puisse l'anticiper. Attraper un bébé par derrière alors qu'il est assis en pleine activité et sans le prévenir est un geste qui peut être violent.